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| - Je vous écris aujourd'hui en direct de mon hangover de la Cabane à Sucre du PDC. Pas que j'aie abusé de consommations alcoolisées (quoi que j'ai quand même profité de quelques breuvages malsains), mais c'est plutôt à un hangover stomachique auquel je dois faire face. C'est sans aucun regret que je vous rewind le tout:
Respirer fait mal. Le simple fait d'exister me rappelle que mon estomac est au delà de son point de saturation. La cabane est réputée pour ses "take-out" de fin de repas (tout ce que tu ne manges pas, tu le ramènes chez toi), mais étonnamment notre groupe de 10 n'a pas quitté avec tant de restants. On était clairement plus gourmand que notre sentiment de satiété.
Le plateau des desserts fait finalement sont entrée. Pas un, ni deux, mais bien 5 uvres d'arts sucrées se prélassent devant nous: Un magnifique gâteau chocolat bleuet encore chaud, une tarte aux fraises, un trottoir pomme rhubarbe, une bombe Alaska; le reste est flou. Tout ce dont je me rappelle, c'est d'avoir commandé un café alcoolisé au cidre de glace qui finalement a perdu tout son intérêt face aux desserts qui étaient beaucoup trop bon pour ne pas être mangés. Je n'avais définitivement plus faim, mais ma cuillère faisait des allés-retours vers ma bouche sans rien écouter d'autre que mes papilles gustatives qui criaient "Oh oui, encore!", au grand regret du reste de mon corps qui savait plus où stocker ces bouchées de bonheur.
Le service est rapide (dirais-je même un peu trop?), ne nous laissant pas une minute de répit pour digérer entre les services. Se présentent à nous les plats principaux: Une tajine de porc surmontée de riz de veau cuite au BBQ, du maquereau fondant servit sur un lit d'aubergine et de tresses de merguez, ainsi qu'un pain de viande avec du bacon, du brie, du bacon, et du bacon. Les assiettes se déplacent et se remplissent de protéines, et il va sans dire que tout était délicieux. Mon coup de cur personnel va au porc, viande que je trouve habituellement ennuyante, mais dont j'ai rempli mon petit pot de "take-out" lorsque plus personne n'étaient capable de lever sa fourchette. On se dit tous qu'on doit se garder de la place pour le dessert, mais comment rester de glace devant un si bon repas? On a beau en rapporter à la maison, une fois passé au four micro-onde, c'est jamais pareil que fraîchement sorti du four.
C'est après à peine 10 minutes d'attente que les premières assiettes font leurs entrées. La table est fébrile, et on ne peut pas quitter des yeux la serveuse qui nous présente le premier plat: Une soupe aux tomates servit depuis une énorme canne de soupe "Campbell" et du pain brioché fourré à la saucisse dégoulinante de fromage, pains ayant été cuit à même les cannes dans lesquels ils nous sont présentés! On commence à peine à engloutir notre décadente soupe que d'autres plats se rajoutent à la table: Des huîtres gratinées au fois gras et béchamel (highlight de la soirée pour bon nombre de gourmands), rouleaux de printemps au tataki de buf et fois gras, cannellonis à l'encre de sèche et ricotta maison, chou fleur roti surmonté de cervelle frite et un joli plat de pâtes avec tofu maison pour finaliser le tout. On prend presque tous la bonne décision d'accompagner notre repas d'un liquide doré qu'on appelle amoureusement un White Velvet (bière blonde du PDC + cidre), on cheers et on débute. Pire que des aspirateurs, on en est presque à licher les bols pour être certains qu'il ne reste plus rien, sauf un solitaire cannelloni qui terminera sa vie en lunch le lendemain midi.
On a été prévenu, et je vous préviens à mon tour: Il faut arriver le ventre vide et prêt à manger la lune. On a peine à le croire sans l'avoir vécu, car avant de s'asseoir on a toujours un peu trop confiance en notre appétit de loup. Ain't no mountain high enough qu'ils disent, sauf the one full of food and fat and joy at La Cabane à Sucre du PDC.
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