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| - Entrer chez le Roi du Smoked Meat, c'est tout d'abord s'offrir la chance d'assister à quelques stéréotypes typiques des bruyants diners américains. Il suffit de choisir sa banquette rouge et d'ouvrir grand les oreilles. Pas de jeunes et jolies serveuses par contre. Elles sont pour la plupart âgées, complices, et ne se gênent pas pour partager leur état d'âme à la clientèle. «F*ck it the bacon Costa!» de s'exclamer l'une d'entre elle, au cuistot affairé avec ses pots de cornichons, sa viande crue et ses plaques brûlantes. Costa, ce cuisinier vétéran, qui n'arrête pas de blaguer haut et fort avec ses comparses, me lorgne de loin et finit par me lancer : « C'est bon mon ami? » Je lui réponds que son smoked meat est très bon. Il rétorque : « C'est sûr, c'est du bon que l'on mange ici! » Effectivement, leur smoked meat fait l'affaire; tendre, juteux, généreux, je l'ai commandé maigre, et malgré cela, il n'entrait pas dans ma bouche. Je n'imagine pas leur « King Size » avec fromage suisse. J'ai un problème avec ce sandwich, peu importe la sélection, il m'est impossible de le terminer uniformément. Quoi qu'il arrive, il se met à perdre sa viande et se noyer dans la moutarde et le jus. À en écouter leur slogan, il s'agit de la meilleure viande fumée en ville depuis 55 ans, mais un slogan, ça vaut bien ce que ça vaut...il est bon, sans plus...
Le restaurant est assez achalandé, ouvert 24 heures sur 24, mais le service n'en demeure pas moins ultra rapide. J'ai reçu mon repas 2 minutes après l'avoir commandé. Le menu ne se content pas que de viande fumée; vous y retrouverez autant de spécialités que de mets traditionnels de la malbouffe maison, allant des poutines bien grasses jusqu'au steak de flétan avec riz et salade. Bière en fût disponible ainsi que deux marques importées (Corona et Heineken). Vins rouges, blancs, rosés disponibles, dont deux bouteilles grecques : le Naoussa Boutari (rouge) et le Kouros (blanc).
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