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| - Nous sommes ici au coeur d'une institution italo-montréalaise. Fondée en 1971 par la famille Paranzino (originaire de la région de Molise), Milano existe depuis 1971. D'ailleurs, pour en savoir plus sur l'histoire de Matteo et Marco Paranzino, je vous recommande d'acheter le livre Montrealissimo qui dresse un portrait émouvant et passionnant sur les Italiens établis à Montréal.
Au fil des ans, l'entreprise familiale a connu une belle croissance et lorsque le fils a pris les rennes du commerce, s'est ajoutée une magnifique terrasse animée matin, midi et soir... lorsque le temps le permet ! Mais plus encore, Milano est devenue une référence pour la qualité de son café (ils font bien l'espresso doppio), le choix des sandwichs préparés comme à la maison, sans oublier le goût de ses cannolli et d ses zeppole (dans mon top 5).
Milano est ouvert 24 heures sur 24. Il n'est pas rare qu'à une heure ou deux du matin, après avoir fêté, on s'y retrouve pour un dernier café ou une collation rapide avant d'aller dormir ! Tôt le matin, au comptoir, des travailleurs y font un arrêt obligé pour un espresso plus que nécessaire avant de se retrouver au chantier ou derrière un bureau. Le midi et le soir, il y a foule. C'est un peu problématique pour faire la file et commander ce qu'on veut, mais une fois assis à sa place, il suffit d'attendre que le serveur se promène entre les tables en scandant votre prénom pour qu'aussitôt vous recevez votre sandwich ou votre espresso. Une formule quand même assez rapide et qui fait un peu le charme de l'endroit.
Moi qui apprend l'italien intensivement depuis plus de six mois, ce que j'aime parfois faire c'est fermer les yeux pour mieux capter les conversations. On y entend l'italien, certes, mais aussi le sicilien, le napolitain... À force de pratiquer pour progresser, à force aussi de regarder la RAI et d'écouter des artistes comme Pino Daniele (Napoli) ou Mirco Menna (Sicilia), on finit par décoder de très belles choses.
Récemment, Milano s'est (enfin) adapté aux nouvelles technologies en proposant le paiement par carte bancaire. Plus besoin de retirer de l'argent dans la machine atm "dévoreuse de frais bancaire" au fond du commerce ! Si on pouvait aussi offrir un service de wifi gratuit, ce serait bien pour des travailleurs autonomes comme moi !
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