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| - Dieu du Ciel! Qui eût cru que trois anciens étudiants en microbiologie, amoureux de la bière, créeraient un jour l'une des brasseries artisanales les plus réputées au Québec? Entrer ici, c'est daigner ouvrir son palais au riche potentiel gustatif du fabuleux monde brassicole. Ceux qui y sont déjà allés savent qu'il est parfois difficile de se dénicher une place, et chose enfin faite, il l'est encore plus de s'en détacher... C'est un lieu d'agapes où l'on se sent bien. L'hiver, lorsque tout est gelé à l'extérieur et que tout bouillonne à l'intérieur, le fenêtres carrelées se recouvrent rapidement d'une buée réconfortante, quasi protectrice, et l'on se croit alors chez-soi, au chaud, entouré d'une grande famille de buveurs. Placardés ici et là sur les murs, des cadres thématiques contenant les dessins très originaux...à l'effigie des étiquettes des bouteilles vendues en magasin...
Avec un généreux choix (qui se renouvelle constamment) à faire rougir les brasseurs-vendeurs de lavasse, vous n'êtes pas sortis du boire...euh du bois... Celui qui expérimente pour la première fois la brasserie a avantage à se prendre des verres de dégustation. Une fois qu'il aura les papilles fixées, s'il est courageux, il désirera sans doute tester la très dangereuse et légendaire Péché Mortel, un Impérial Stout au café équitable. Sirupeuse et mordante, n'importe quel bièrophile faisant preuve de concentration y retracera sans trop d'efforts le bon goût du grain torréfié. À boire vers la fin du périple, comme dessert...si et seulement si le corps est d'accord...car sa teneur en alcool est assez élevée (9,5%).
Ce n'est toujours qu'un eau reboire.
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